22 février 2010
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10:34
Avis à mes lecteurs : en ce début de semaine, point de photos de vallées alpines ou de sommets enneigés... Non, cette fois, nous partons vers le Sud, histoire de prendre le soleil et quelques embruns!

Photo : Société Nautique de Monaco
En effet, ce week-end avait lieu le Challenge du Prince Albert à Monaco. Une régate d'aviron de mer des plus prestigieuses comptant parmi ses participants des français bien sûr... mais aussi des italiens, des anglais, des américains, des ukrainiens et même... des australiens. Tous venus découvrir le cadre magique du célèbre rocher et l'ambiance si particulière propre à la Principauté.
Impossible donc de refuser l'invitation du Club d'aviron de Monaco à participer à la fête.
Notre joyeuse petite équipe se retrouve donc en Yole à 4 dès le samedi, avec à son bord : Mathias Raymond, le local de l'étape, Jean Marie Imbert, Guillaume Rochet, JC ... et moi-même, qui suis pour cette fois, assignée à la barre du bateau!!

On pourrait s'imaginer que la Méditerrannée, à Monaco, c'est un peu comme... le lac d'Aiguebelette par jour de grand calme. Et bien non, pas du tout! Pour ce week-end, le soleil est bien au rendez-vous mais le vent et la houle aussi !
Alors forcément, avec mon légendaire pied marin, je ne suis pas au mieux, au milieu des vagues de 2 / 3 m dans cette embarcation qui parait soudainement si petite et si instable... Heureusement, l'esprit de compétition prenant irrésistiblement le dessus, le stress s'envole dès les 5 coups de corne sonnés, annoncant les 5 dernières minutes avant le départ.
Pour les novices, voici les quelques principes élémentaires de la course :
A 5mn du départ, 5 coups de corne sont donnés, puis 2 coups dans la dernière minute et enfin 1 coup pour lancer la course. Comme en voile, le principe est de s'approcher au plus près de la ligne de départ sans la dépasser avant que le dernier coup ne soit donné (sinon, l'équipe a des minutes de pénalités).
Une fois le départ lancé, le parcours de 8km tourne autour de 3 bouées formant ainsi une sorte de grand losange composés de 4 bords. Bien sûr, à chaque bord, l'action du barreur est déterminante puisque selon l'orientation il s'agira de surfer les vagues, de les prendre de côté ou de face en conservant un maximum de vitesse. Il faut également tailler les courbes le plus intelligemment possible pour ne pas perdre de temps aux virages et conserver la priorité (un peu comme en rallye auto... un peu moins rapide, mais tout aussi secoué!).

Photos : Société Nautique de Monaco
Du côté des rameurs, il faut bien sûr pousser fort sur les jambes et tirer fort sur les bras.... Ca on le sait déjà.
Mais il faut aussi conserver la cohésion quelque soient les conditions de mer, en l'occurence, même quand le bateau gîte dans tous les sens, que les pelles ne sont plus dans l'eau, qu'on saute de son siège quand le bateau retombe dans un creu etc... Il faut aussi être à l'écoute des consignes du barreur et réagir au quart de tour pour prendre les vagues au bon moment, les surfer le plus longtemps et le plus souvent possible.
Bref, un vrai travail d'équipe à 5!
Voilà pour les quelques explications.
En ce qui nous concerne, la première course du samedi se passe plutôt bien puisque nous sommes dans le trio de tête avec St Malo et Thonon jusqu'à l'approche de la 1ère bouée. Le bateau est secoué dans tous les sens mais nous tenons bon... Jusqu'à ce que la pelle tribord de Jean Marie tape violemment une vague, s'engouffre sous la coque et casse aussi sec. Aie... Tanpis, nous repartons avec notre pauvre Jean Marie qui rame avec sa seule pelle babord. Et là à peine 30 secondes plus tard patatra... gros coup de malchance, c'est au tour de Guillaume de casser sa pelle! Impossible de continuer la course dans ces conditions. 1/2 tour, nous rentrons tout penauds au port...
Heureusement, la soirée de gala est là pour nous faire oublier nos malheurs...
Dimanche matin, après une petite nuit de sommeil, je me fais embaucher par 4 grands noms de l'aviron pour barrer leur équipage en Yole à 4 "catégorie Masters" (qui aurait cru que j'allais me lancer dans une carrière de barreuse? sûrement pas moi!). Pour les connaisseurs : Philippe Giraldi - Luc Crispon - Pascal Body - Thierry Renault. Quatre ex rameurs internationaux de renom qui se sont donnés RV à Monaco, 30 ans plus tard, pour reformer un équipage. L'histoire est belle! Au terme de 40mn de course, nous franchissons la ligne en 2è position entourés d'équipages Italiens.

L'équipe des Masters et la remise des médailles au prestigieux Yacht Club de Monaco.
A peine débarqués, je rempile pour la 2ème course de la matinée avec mes gars, dans une mer bien agitée. Remontés à bloc après notre déconvenue de la veille, nous partons en tête de la course avec l'équipage de St Malo victorieux de la veille et Champions du Monde de leur catégorie. Quelques beaux surfs nous permettent de passer la 1ère bouée légèrement en tête. Le bord suivant est un peu houleux, nous sommes au coude à coude pour le passage à la 2è bouée... Quelle course! Je commencerais presque à aimer la barre moi!

Passage à la 1ère bouée (Nous sommes en tête et on aperçoit St Malo derrière la vague)
Je m'apprête à lancer une série pour passer la dernière bouée en tête quand le drame se produit. Cette fois c'est un collier de la pelle qui se dévisse et empêche Mathias de poursuivre la course !!! La suite, on la devine... Nous terminons la course à 3 rameurs: Jean-Marie, JC et Guillaume, ce qui forcément nous pénalise aussitôt. St Malo s'enfuit, nos poursuivants nous doublent les uns après les autres. Pourtant, jusqu'à l'arrivée, personne dans le bateau ne lâchera un coup d'aviron.... Bravo les gars, vous avez été bien courageux !

Promis, la prochaine fois sera la bonne. Je suis même prête à vous barrer de nouveau... Si si Mathias, je t'assure!
Merci à toi en tous cas, car ce fut un week-end vraiment sympa et très bien organisé
Photo : Société Nautique de Monaco
En effet, ce week-end avait lieu le Challenge du Prince Albert à Monaco. Une régate d'aviron de mer des plus prestigieuses comptant parmi ses participants des français bien sûr... mais aussi des italiens, des anglais, des américains, des ukrainiens et même... des australiens. Tous venus découvrir le cadre magique du célèbre rocher et l'ambiance si particulière propre à la Principauté.
Impossible donc de refuser l'invitation du Club d'aviron de Monaco à participer à la fête.
Notre joyeuse petite équipe se retrouve donc en Yole à 4 dès le samedi, avec à son bord : Mathias Raymond, le local de l'étape, Jean Marie Imbert, Guillaume Rochet, JC ... et moi-même, qui suis pour cette fois, assignée à la barre du bateau!!

On pourrait s'imaginer que la Méditerrannée, à Monaco, c'est un peu comme... le lac d'Aiguebelette par jour de grand calme. Et bien non, pas du tout! Pour ce week-end, le soleil est bien au rendez-vous mais le vent et la houle aussi !
Alors forcément, avec mon légendaire pied marin, je ne suis pas au mieux, au milieu des vagues de 2 / 3 m dans cette embarcation qui parait soudainement si petite et si instable... Heureusement, l'esprit de compétition prenant irrésistiblement le dessus, le stress s'envole dès les 5 coups de corne sonnés, annoncant les 5 dernières minutes avant le départ.
Pour les novices, voici les quelques principes élémentaires de la course :
A 5mn du départ, 5 coups de corne sont donnés, puis 2 coups dans la dernière minute et enfin 1 coup pour lancer la course. Comme en voile, le principe est de s'approcher au plus près de la ligne de départ sans la dépasser avant que le dernier coup ne soit donné (sinon, l'équipe a des minutes de pénalités).
Une fois le départ lancé, le parcours de 8km tourne autour de 3 bouées formant ainsi une sorte de grand losange composés de 4 bords. Bien sûr, à chaque bord, l'action du barreur est déterminante puisque selon l'orientation il s'agira de surfer les vagues, de les prendre de côté ou de face en conservant un maximum de vitesse. Il faut également tailler les courbes le plus intelligemment possible pour ne pas perdre de temps aux virages et conserver la priorité (un peu comme en rallye auto... un peu moins rapide, mais tout aussi secoué!).
Photos : Société Nautique de Monaco
Du côté des rameurs, il faut bien sûr pousser fort sur les jambes et tirer fort sur les bras.... Ca on le sait déjà.
Mais il faut aussi conserver la cohésion quelque soient les conditions de mer, en l'occurence, même quand le bateau gîte dans tous les sens, que les pelles ne sont plus dans l'eau, qu'on saute de son siège quand le bateau retombe dans un creu etc... Il faut aussi être à l'écoute des consignes du barreur et réagir au quart de tour pour prendre les vagues au bon moment, les surfer le plus longtemps et le plus souvent possible.
Bref, un vrai travail d'équipe à 5!
Voilà pour les quelques explications.
En ce qui nous concerne, la première course du samedi se passe plutôt bien puisque nous sommes dans le trio de tête avec St Malo et Thonon jusqu'à l'approche de la 1ère bouée. Le bateau est secoué dans tous les sens mais nous tenons bon... Jusqu'à ce que la pelle tribord de Jean Marie tape violemment une vague, s'engouffre sous la coque et casse aussi sec. Aie... Tanpis, nous repartons avec notre pauvre Jean Marie qui rame avec sa seule pelle babord. Et là à peine 30 secondes plus tard patatra... gros coup de malchance, c'est au tour de Guillaume de casser sa pelle! Impossible de continuer la course dans ces conditions. 1/2 tour, nous rentrons tout penauds au port...
Heureusement, la soirée de gala est là pour nous faire oublier nos malheurs...
Dimanche matin, après une petite nuit de sommeil, je me fais embaucher par 4 grands noms de l'aviron pour barrer leur équipage en Yole à 4 "catégorie Masters" (qui aurait cru que j'allais me lancer dans une carrière de barreuse? sûrement pas moi!). Pour les connaisseurs : Philippe Giraldi - Luc Crispon - Pascal Body - Thierry Renault. Quatre ex rameurs internationaux de renom qui se sont donnés RV à Monaco, 30 ans plus tard, pour reformer un équipage. L'histoire est belle! Au terme de 40mn de course, nous franchissons la ligne en 2è position entourés d'équipages Italiens.

L'équipe des Masters et la remise des médailles au prestigieux Yacht Club de Monaco.
A peine débarqués, je rempile pour la 2ème course de la matinée avec mes gars, dans une mer bien agitée. Remontés à bloc après notre déconvenue de la veille, nous partons en tête de la course avec l'équipage de St Malo victorieux de la veille et Champions du Monde de leur catégorie. Quelques beaux surfs nous permettent de passer la 1ère bouée légèrement en tête. Le bord suivant est un peu houleux, nous sommes au coude à coude pour le passage à la 2è bouée... Quelle course! Je commencerais presque à aimer la barre moi!
Passage à la 1ère bouée (Nous sommes en tête et on aperçoit St Malo derrière la vague)
Je m'apprête à lancer une série pour passer la dernière bouée en tête quand le drame se produit. Cette fois c'est un collier de la pelle qui se dévisse et empêche Mathias de poursuivre la course !!! La suite, on la devine... Nous terminons la course à 3 rameurs: Jean-Marie, JC et Guillaume, ce qui forcément nous pénalise aussitôt. St Malo s'enfuit, nos poursuivants nous doublent les uns après les autres. Pourtant, jusqu'à l'arrivée, personne dans le bateau ne lâchera un coup d'aviron.... Bravo les gars, vous avez été bien courageux !

Promis, la prochaine fois sera la bonne. Je suis même prête à vous barrer de nouveau... Si si Mathias, je t'assure!
Merci à toi en tous cas, car ce fut un week-end vraiment sympa et très bien organisé